L’histoire du Lycée remonte au 16ème siècle.
En 1555 débute la construction d’une chapelle dont la réalisation se poursuivra jusqu’en 1613. La confirmation de cette date apparaît sur le portail classé par les Monuments Historiques.
La chapelle était dédiée à la Vierge Noire à laquelle les habitants de la région vouaient, déjà, une dévotion particulière dès les 12ème et 13ème siècles.
Bénéficiant du don de Messire de BINOS, les Cordeliers de VALCABRERE établirent sur les lieux un petit couvent pour répondre aux besoins des nombreux pèlerins en route pour St.JACQUES de COMPOSTELLE. Ils y restèrent jusqu’en 1789.
Après la Révolution, un renouveau catholique se fit jour dans la région et c’est en 1820 que l’on songea à édifier un séminaire. Trois religieux de l’ordre des Cordeliers fondèrent une maison d’éducation qui périclita ensuite et fut reprise en 1822 par l’Archevêché de TOULOUSE.
Un petit Séminaire qui fut alors créé bénéficiait de l’enseignement de maîtres renommés. L’importance prise par l’établissement nécessita la construction du bâtiment central et de ses étages, ainsi que des ailes avec la cour du cloître, au nord.
C’est dans ces murs que le Maréchal FOCH, dont le père était percepteur à Valentine, fit une partie de ses études, la seconde et la rhétorique, en 1867 et 1868.
Le Séminaire connut son plein éclat de 1871 à 1878 où 350 élèves étaient accueillis.
Puis ce fut le déclin et, en 1905, quand fut prononcée la séparation de l’Église et de l’État, 75 élèves seulement fréquentaient l’établissement et durent aller ailleurs poursuivre leurs études. C’est alors que les religieux s’installèrent, en 1908, de l’autre côté de la route de LUCHON, à l’ancienne maison Peyrousère.
Si les locaux de l’ancien séminaire furent inutilisés de1905 à 1914, ils connurent une nouvelle activité de 1914 à 1920, quand y fut installé un hôpital complémentaire, pour les troupes coloniales, pendant la première guerre mondiale.
En Juin 1920, le Conseil Général, propriétaire des murs, décida la création de l’École des Métiers d’Artisanat Rural qui ouvrit ses portes en Octobre 1922, son premier Directeur en étant Mr BRISEBOIS (1921-1929).
En Juillet 1931, elle devint École Pratique d’Industrie et d’Artisanat Rural sous la direction de Mr VIGOUROUX (1929-1932).
De 1939 à 1945, les contraintes de la « période sombre » de la guerre n’épargnèrent pas l’École où se fit durement sentir la pénurie de nourriture et de chauffage.
En 1941, l’École Pratique sous la direction de Mr DEVIGNE (1932-1946) devenait Collège Technique d’Artisanat Rural.
De juin à août 1944, les Allemands occupèrent l’École où s’étaient installés 200 hommes et 60 chevaux.
Il n’est pas inutile de rappeler qu’à cette époque-là, certains maîtres et élèves ayant rallié la Résistance, ont été déportés ou ont payé de leur vie leur amour de la liberté. Le monument rappelle le sacrifice de ces Patriotes.
A la rentrée de 1944, une section des Compagnons de France est venue s’installer dans les locaux laissés vacants par le séminaire (maison Peyrousère), suite à la création du Centre d’Apprentissage Jean MERMOZ. Les métiers enseignés étaient: La Cordonnerie, la Bourrellerie, la Menuiserie et la Mécanique Générale. Le Directeur était Mr VASSELON et le Directeur du Collège Technique d’Artisanat Rural était toujours Mr DEVIGNE.
Dans le courant de l’année scolaire 1947-1948, le centre était annexé au Collège Technique avec un directeur unique, Mr LABARRAQUE (1946-1949).
En octobre 1950, le Collège fut nationalisé. A la rentrée 1956-1957 le centre Jean MERMOZ était définitivement fermé. Deux enseignements disparaissaient: la Cordonnerie et la Bourrellerie. La Menuiserie et la Mécanique Générale s’intégraient à l’enseignement du Collège sous la Direction de Mr JOUANNY (1950-1963).
A la rentrée de Septembre 1960 le Collège devenait Lycée sous la direction de Mr. PUJO (1963-1971).
Aujourd’hui, le Lycée Général, Technologique et Professionnel occupe l’ensemble de l’Établissement, assurant la formation de 1000 élèves environ.
De la chapelle du XVIe siècle au Lycées Technologique et Professionnel Paul Mathou d’aujourd’hui, quelle évolution!……Tout un symbole pour les Anciens.….